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Conseils aux Débutants

  • Photo du rédacteur: F.F.O
    F.F.O
  • 5 juin
  • 9 min de lecture

Pour résoudre les problèmes, les plus rentables à long terme, est encore toujours d’employer son bon sens ! 

 

Une nouvelle saison d’élevage est à notre porte pour certains d’entre nous. C’est peut-être bien cette période de notre hobby qui est la plus captivante de toutes. Les expositions ont bien sûr leur attrait également, mais tout commence – et donc aussi les expositions- dans les petites volières de nos oiseaux. Et c’est notamment ce que nous allons découvrir dans nos nichoirs qui va déterminer nos succès aux expositions.

 

Beaucoup de nouveaux éleveurs amateurs vont commencer leur toute première saison d’élevage. Les petits conseils que voici, leur sont particulièrement destinés, ce qui n’empêche pas les autres éleveurs de les trouver également intéressants. Mon propos sera de vous parler de quelques-unes des difficultés que j’ai personnellement connues lors des années antérieures ; j’y ajouterai d’autres difficultés que mes amis éleveurs ont rencontré et dont ils m’ont fait part.

 

Après tout, il faut que je vous dise que certains éleveurs amateurs auront peu de succès ou…pas du tout, quoi qu’ils fassent. Aucune montagne de livres ou aucune masse de bons conseils n’y pourront rien changer. C’est dommage mais c’est là un écueil inévitable et qui à l’occasion, peut arriver à chacun d’entre nous, sans que les raisons n’en soient vraiment bien claires.  

 

Qui pourra reprocher à un néophyte de rencontrer lors de sa première année d’élevage, des échecs tellement nombreux qu’il décidera du coup de jeter le manche après la cognée parce qu’il est déçu et qu’il ne voit pas se réaliser ses rêves ? Mais s’il persévère cependant, il va transformer alors sa mauvaise saison en un succès. Tous, nous avons fait semblable expérience. Je voudrais donc dire à tous les débutants de ne pas baisser les bras et de bien retenir le petit récit véridique que voici.  

 

Je connais un éleveur qui, au total de sa première saison d’élevage, n’avait réussi à obtenir qu’un seul oisillon. Nous pouvons facilement imaginer sa profonde déception. Il avait bâti une volière, construit des cages, acheté des oiseaux et il aspirait, impatient, survolté, à voir arriver le moment de l’élevage. Hélas ! Triste résultat en fin de saison : un seul jeune parmi tous ses oiseaux adultes. Comme c’eût été évident pour cet éleveur de tout planter là. Je sais qu’il y pensa.

 

Je sais aussi que finalement il ne l’a pas fait et que même, la saison suivante, il n’a rien changé à sa volière ! Et depuis lors et à chacune des saisons qui ont suivi, ses oiseaux ont pondu chaque fois plus d’œufs et ont élevé plus de jeunes que n’importe quel amateur que je connais dans les environs. Comme quoi, la chance finit toujours bien un jour à se mettre de votre côté, je pars de la supposition qu’un éleveur amateur débutant qui s’attend à des difficultés pourra beaucoup plus facilement surmonter ses échecs et les transformer en succès. Un homme averti en vaut deux, dit le proverbe. C’est en triomphant de ses défaites qu’on acquiert une expérience inestimable pour les années qui suivront.

 

Dans ce contexte, je me souviens très bien de la petite histoire suivante. Un de mes collègues éleveur acheta un jour dans le commerce un nichoir, un de ceux-là qui coûtent assez cher. Cela avait l’air d’être un nichoir solide et il fut suspendu immédiatement pour pouvoir servir à l’instant. Après quelques jours, on eut pourtant l’impression que quelque chose ne tournait pas rond : la femelle semblait n’avoir que fort peu d’envie de s’en servir. Tout semblait pourtant parfait : les oiseaux étaient bien portants et prêts pour la couvaison. Qu’est-ce donc qui n’allait pas ? En regardant attentivement le nichoir, j’eus l’impression que le trou d’accès était passablement petit.

 

Nous primes la femelle et nous la plaçâmes dans le nichoir. Nous étions persuadés qu’elle essaierait de s’en échapper tout aussi vite. Mais comme je l’avais craint dès le début, il ne se passa rien du tout. Elle ne pouvait en réalité se frayer un passage à travers l’ouverture, et nous fûmes obligés finalement de la délivrer par la trappe de contrôle. 

 

La chose était donc tout à fait évidente ; si elle ne pouvait pas passer de l’intérieur vers l’air libre, il lui était de même tout aussi impossible d’entrer dans le nichoir en venant de l’extérieur. C’est un détail peut-être, mais je me demande combien de femelles vont désespérément chez certains nouveaux éleveurs, devoir renoncer à entrer dans leur nichoir… Après lecture de ce petit récit, plus aucun, je l’espère. 

 

La leçon à retenir de mon histoire est bien simple : Celui qui achète des nichoirs pour…pour petits oiseaux, doit les employer pour…des petits oiseaux. L’éleveur doit tenir compte des oiseaux pour lesquels il achète les nichoirs et le genre d’élevage qu’il se propose de faire. Il doit vérifier le diamètre de l’entrée avant de se procurer le nichoir et de l’essayer. Celui-ci doit avoir au moins 4 à 5 cm. Le diamètre du modèle dont il était question faisait à peine 3cm !

 

Tous ces petits détails demandent qu’on s’occupe d’eux pendant un temps convenable, car ils peuvent parfois nous taper terriblement sur les nerfs. Mais ce sont justement ces petites banalités idiotes qui influencent toute la saison d’élevage et finalement la déterminent.

 

Pendant ma première saison, j’ai perdu pas mal d’œufs, les jaunes d’œufs se desséchaient et n’étaient finalement plus que de petits pois qui cliquetaient dans l’écaille. J’étais presque au désespoir car je ne savais pas du tout d’où cela provenait. J’ai alors déniché un livre où j’ai pu trouver la solution.

 

Il s’agissait en somme d’une bagatelle facile à éviter : de par le fait que les ongles de mes oiseaux étaient trop longs, ils occasionnaient dans les coquilles de petits trous et du coup, les œufs se desséchaient.

 

La solution était simple : couper les ongles, une opération qui n’est pas compliquée : présentez la patte devant une forte lumière si bien que vous pouvez voir parfaitement où passe le vaisseau sanguin ; il suffit de veiller à ne pas y couper quand vous diminuez l’ongle, une opération qui se fait au coupe-ongles ordinaire.

 

Voici maintenant, l’histoire d’une future très bonne femelle mandarin d’exposition que j’ai mutilé parce que, je n’avais pas encore suffisamment d’expérience dans le baguage. Encore heureux qu’elle soit restée une excellente femelle d’élevage. L’accident en question arrive peu fréquemment mais étant donné que cela s’est réellement produit dans ma propre volière, je m’y arrête quelque peu, car je crois que cela en vaut la peine. La mésaventure qui m’est ainsi arrivé, pourra peut-être inciter d’autres éleveurs à tenir leurs oiseaux à l’œil pendant quelques jours après les avoir bagués de façon à éviter ainsi pareil regrettable accident. 

Chez l’oisillon, l’ergot postérieur de la patte était resté coincé sous la bague. Il est très possible que je n’avais pas suffisamment tiré l’ergot de la bonne manière à travers la bague ou bien, celle-ci était-elle un peu trop grande pour l’oisillon au moment du baguage ; et dire que je contrôlais les nichoirs tous les jours ! Je ne comprends toujours pas aujourd’hui comment je n’ai pu voir alors que quelque chose clochait.  

 

La femelle mandarin grandit avec l’ergot coincé sous la bague, ce n’est que lorsqu’elle se mit à voler que je remarquais combien il lui était difficile d’atterrir sur un perchoir. Je la pris en main et constatait alors, ce qui n’allait pas.

 

L’ergot était rouge et gonflé, et pas qu’un petit peu…mais je réussissais à le faire passer à travers la bague. Après quoi, je baignais la patte chaque jour dans une solution de Syntol. L’enflure disparut peu à peu et il n’y eu par la suite peu de séquelles à déplorer pour la  femelle mandarin, sauf qu’elle finit par perdre son ongle et qu’elle devint du coup définitivement inapte à figurer aux expositions concours.   

 

Un autre récit auquel je pense maintenant est celui de « FIFI » une jeune perruche de type Anglaise qui a commencé sa vie d’une manière assez extraordinaire puisqu’elle fût jetée dans l’œuf, d’abord dans ma poubelle pour être ensuite retirée. Une erreur qui confirme une opinion conforme à la vérité que j’avais lue dans un article et dans lequel il est  prouvé  que tous les œufs n’éclosent pas nécessairement au jour prévu…

 

Pour expliquer ce retard, il peut y avoir de multiples raisons, la cause la plus courante est le fait d’une femelle qui ne commencerait pas à couver avant qu’il y ait des œufs ; la période d’incubation pourrait donc s’en prolonger d’autant. Il y a naturellement encore d’autres motifs possibles, bien que personne ne puisse jamais être sûr de la véritable saison. Dans le cas de « FIFI », j’avais constaté que le dernier œuf d’une couvée n’avait pas connu son éclosion au jour prévu. Je ne m’en faisais pas outre mesure mais quand, quatre jours plus tard, il n’y avait toujours rien de nouveau, j’étais totalement convaincu que c’était raté et j’avais donc jeté l’œuf dans un seau poubelle.

 

Cependant, je n’arrivais à me faire sortir cet incident de la tête et je décidais d’ouvrir l’œuf et de découvrir ainsi pourquoi l’oiseau ne s’était pas manifesté. Cela m’intéressait tout simplement de le savoir. Je brisais donc la coquille en deux et trouvait un oisillon parfaitement constitué. Je le tenais en main depuis un moment, quand tout à coup, je le vis bouger. Il vivait donc encore !

 

Je déposais alors l’oisillon dans le nid sous la femelle, donc sa mère. Quelques heures plus tard, je retournais le voir, je constatais que l’oisillon était parfaitement nourri et était tout aussi vivant que n’importe quel oisillon plus vieux d’un jour. Mon fils lui avait du coup donné le nom de « FIFI ». Un « FIFI » qui a grandi sans problème particulier jusqu’à devenir un bel oiseau comme ses congénères.

 

Je ne vais pas aller jusqu’à prétendre que les œufs doivent être ouverts de cette manière brutale, mais il est évident que dans ce cas-ci, j’étais entièrement convaincu que l’oiseau était mort dans l’œuf.

 

Si maintenant, vous jugez nécessaire d’aider un jeune oisillon à sortir de son œuf, ne le faites alors avec une aiguille que très pré cautionnement. C’est un petit travail délicat et il ne faut le faire que lorsque vous êtes absolument convaincu que l’oiseau est en train de rencontrer des difficultés insurmontables à se libérer de l’œuf après avoir perforé la ligne médiane de la coquille. Si, au bout de 02 heures, il n’a toujours pas réussi à se dégager tout seul, faites sauter, de la pointe d’une aiguille, de touts petits éclats d’écaille et vous arriverez ainsi à sauver l’oisillon.  

 

On s’imagine souvent que, lorsqu’un jeune n’est pas assez fort à la naissance pour se libérer lui-même en temps opportun, il sera plus tard un oiseau fragile, et du coup, on ne s’occupe plus de lui. J’ai moi-même libéré plusieurs oiseaux de cette manière et je dois dire en toute objectivité qu’ils grandirent sans m’avoir causé plus de soucis que d’autres.

 

Autre péripétie ennuyeuse et dommageable qui s’est régulièrement produite dans ma volière : le glissement d’une demi-coquille qui a recouvert un autre œuf non encore éclos. L’éleveur non averti peut facilement ne pas se préoccuper de pareils détails à moins qu’il ne sache qu’un tel incident peut se produire. Il est bien sûr, peu évident que l’on songe d’office à remarquer qu’une demi-coquille s’est glissée sur un œuf dont le jeune est encore à naître.

 

Une fois qu’on s’en est aperçu, on enlève naturellement cette demi-coquille le plus simplement du monde. Mais si on ne remarque rien, le petit habitant de l’œuf pourrait avoir à se débattre avec des difficultés imprévues, une fois arrivé le moment de se libérer. 

 

Je répète que pareil cas s’est produit souvent chez moi ; c’est donc un petit incident dont il faut tenir compte. Quand j’ai commencé à faire l’élevage, j’ai eu également un cas de bec déformé. La cause en était due au fait que la femelle nourrissait mal sa progéniture. La nourriture restait parfois accrochée sur la mandibule du jeune, elle se durcissait et empêchait de cette façon le bec de se développer harmonieusement si bien que la mandibule inférieure restait saillante.

 

Voilà un inconvénient que l’on peut supprimer en enlevant au moyen d’une allumette effilée, la nourriture séchée sur la mandibule supérieure ce qui évite le pire. Moi, je m’en étais aperçu trop tard et bien que j’aie essayé de réparer les dégâts en coupant la partie du bec en saillie comme il est recommandé de le faire en pareil cas, cela n’a pas fait son effet et j’ai dû me résoudre à tuer l’oiseau. Si j’avais pu remarquer la déformation plus tôt, j’aurais eu une bonne chance que la mandibule supérieure aurait repris sa croissance normale. 

 

Tous ces petits échecs dont je viens de vous entretenir, je les ai vécus moi-même. A l’exception du premier exemple, celui de l’amateur qui n’avait réussi à obtenir qu’un seul jeune sur toute sa première saison toutes ces situations ennuyeuses que j’ai décrites peuvent être évitées si l’on sait d’où vient le mal et si l’on prête attention à rester sur ses gardes.

 

A aucun moment, il ne faut imputer la faute à l’oiseau. On pourrait épiloguer sur le cas du bec déformé et dire que c’est la femelle qui est en défaut. Quoi qu’il en soit, c’est en forgeant, comme on dit, qu’on devient Forgeron et pour ma part, je vais assurément toujours bien ouvrir les yeux pour voir à temps l’approche d’une menace.

Avant de conclure, je voudrais donner à l’éleveur non expérimenté, le conseil d’acheter un bon manuel qui traite de son hobby, de lire attentivement et de ne pas attendre, pour ce faire, que la saison soit déjà largement commencée. Enfin, je lui conseillerai également, une fois qu’il a constitué ses couples, de les laisser tranquille autant que possible et de permettre à la nature, de suivre son cours.   

 

Pour la Commission Exotiques Becs Droits

Joseph Roc

 

 

 

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