LES COMPLÉMENTS DE NOURRITURE NATURELLE CHEZ LES OISEAUX DE CAGES ET DE VOLIÈRES
Par Jean-Jacques DOMENGÉ
Contrairement à ce qui se passe dans la nature où les oiseaux sauvages trouvent et choisissent une nourriture variée correspondant à leurs besoins énergétique et fonctionnel, en fonction de l'époque de l'année. Il n’en est pas de même pour nos oiseaux de cages et de volières qui ne bénéficient que de la nourriture que l’homme leur apporte.
Il faut savoir que les acides aminés essentiels ne sont pas fabriqués par leur organismes et que comme les vitamines (A, D3, E, K, B1 à B3, B6, B 12) pour l’essentiel sont indispensable à une bonne santé et de plus renforce les défenses immunitaires.
Beaucoup d’éleveurs se contentent de donner uniquement un mélange de graines identique toute l’année, sans apporter de compléments sauf deux ou trois mois avant les accouplements où ils apportent des vitamines.
Ces mélanges de graines sont pauvres en vitamines et acides aminés essentiels.
En effet un bon mélange de graines donné à longueur d’année présente un déficit en au moins une trentaine de nutriments essentiels dont le calcium, les vitamines A, D, E, acides aminés, oligo-éléments à haute valeur énergétique et surtout les acides aminés essentiels qui ne sont pas synthétisés par l’organisme de l’oiseau.
Par contre les graines apportent le phosphore, les graisses mais aussi beaucoup de mycotoxines qui en s’accumulant peuvent être la cause de mortalité brutale d’un individu apparaissant en parfaite santé.
Quand aux vitamines des fruits et légumes achetés, bien souvent elles sont altérées, soit par un trop long séjour en chambre froide, soit du fait d'être ramassés trop tôt, avant maturité, pour avoir un maximum de vitamines. Plus grave sont ceux traités, obligeant par principe de précaution a un lavage sérieux et à enlever la peau qui est un réservoir de vitamines.
Dans la majorité des cas, ces oiseaux qui souffrent de carences, sont en apparence en bonne santé, mais les défenses immunitaires sont affaiblies, les rendant plus sensibles aux maladies.
Pour moi, ce n’est pas la bonne solution car nos oiseaux ont des besoins certes variables en fonction des activités, période de repos, de préparation, d’élevage, de sevrage, de mue, mais ils ont besoin en permanence de nourriture équilibrée.
En deux ou trois mois, pendant la période de préparation à la reproduction, ces oiseaux ne rattraperont pas leur déficit chronique qui de plus a eu des actions irréversibles sur l’organisme.
Pour être convaincu de ces effets, il suffit de se reporter à des études faites par des scientifiques dans les années 1990 entre des espèces d’oiseaux des villes et d’oiseaux des champs. Force est de constater que les jeunes oisillons des villes ont tous un retard de croissance entraînant une perte de poids et de taille d’environ 10 %, la comparaison étant effectuée au même nombre de jours de vie. Les dimensions corporelles variant de 15 %. Cela ce traduit sur la population par une perte de taille et de poids de 6 à 7 % pour les oiseaux des villes, provoquée par une carence. Cette carence pendant l'élevage au nid qui provoque une croissance plus lente et plus faible qui se traduit plus tard par un déficit chronique chez les adultes.



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